Parc des Princes,
Paris
Paris
Dans la vie de Johan Cruyff, Paris tient une place importante. Ce n'est pas du tout, de notre part, affirmation gratuite puisée à la source d'un nationalisme exacerbé. Paris fut d'abord pour Cruyff l'occasion de confirmer un talent qui n'avait été jusque-là que révélé par la télévision — et rarement — au public français. C'était au printemps 1969, Benfica et Ajax s'étaient réciproquement battus sur leur propre terrain par 3 buts à 1 et l'U.E.F.A. avait décidé de faire jouer le match d'appui à Colombes. C'est la dernière fois que le vieux stade de Colombes, si lointain, si vétusté mais si cher au cœur des vieux sportifs parisiens, fit le plein parfait. Même les virages d'où la visibilité n'est pas bonne étaient remplis à ras bords de supporters portugais et hollandais. « Ah! le match d'appui contre Benfica, jamais je ne l'oublierai, se rappelle Johan. Savez-vous que je garde précieusement chez moi le numéro de présentation du journal l'Équipe qui avait publié une page entière en hollandais et une page en portugais.
Ce fut une aventure merveilleuse et exaltante, d'autant plus que nous gagnâmes le match par 3 buts à 1 avant d'aller en finale un peu plus tard. »
Paris, c'est aussi pour Johan le siège d'affaires qui marchent bien. Le champion hollandais a donné son nom à des articles fabriqués par le « Coq Sportif » et il vient régulièrement en France assurer la promotion des produits. Et puis, Paris... c'est Paris. « J'aime tout de Paris, dit Johan. L'ambiance, les magasins, les distractions. Et ma femme partage ce goût. » Paris, qui rêve de retrouver une grande équipe, a peut-être perdu une occasion unique d'engager Cruyff. C'est le genre d'erreur dont on ne retrouve jamais la clé.
Superstar du ballon rond, Johan Cruyff se conduisit comme telle sous le ciel catalan durant les quatre années qui suivirent le W.M. 1974. Ses contrats fabuleux — Barcelone lui a versé 238 millions de pesetas (1 milliard et demi d'anciens francs) en cinq ans, 30 millions pour chacune des trois premières saisons, 50 pour la quatrième, 60 pour la cinquième — ses caprices, ses expulsions du terrain, sa guerre avec l'entraîneur allemand Weisweiler (qui amena celui-ci à briser son contrat) transformèrent la vie du club en un bouillonnement permanent. « Peut-être, explique un dirigeant de Barcelone, encore que la vie du Barça n'ait jamais été simple. Mais si l'on évoque les sommes importantes gagnées par Johan, il faut compter jusqu'au bout. Notre capitaine a joué 238 rencontres, soit une " taxe " d'un million de pesetas (6 millions d'anciens francs) par match. Est-ce excessif en regard du spectacle permanent qu'il a donné au Nou Camp? Nos socios ont vu tous les quinze jours en action, pendant cinq ans, le meilleur joueur du monde. Ils l'ont vu leur offrir des matches d'un calibre étonnant et leur marquer des buts incroyables. Ils l'ont tellement aimé que, pour son dernier match, ils lui ont demandé à genoux de continuer pendant une saison encore. Mais Johan n'est pas revenu sur sa décision d'arrêter sa carrière active. »
L'affaire fit couler beaucoup d'encre au printemps dernier. On prétendit que Till l'espiègle se faisait prier, qu'il négociait ainsi de main de maître son dernier contrat, qu'il voulait obtenir de somptueuses garanties pour jouer la Coupe du Monde 1978 avec la Hollande, qu'il allait signer aux Cosmos, etc. C'est vrai qu'il reçut à ce moment-là de mirifiques propositions, notamment une de 500 000 dollars (250 millions d'anciens francs) à seule fin de porter des chaussures de marque japonaise durant le Mundial. Il les refusa toutes, répondant à la question de savoir pourquoi le meilleur joueur du monde en activité se retirait en pleine santé : « Parce que je crois que c'est le moment. L'heure est venue de s'en aller. » Avant de partir, Johan offrit un dernier cadeau au F.C. Barcelone, sous forme d'une Coupe d'Espagne qu'il reçut lui-même des mains du roi Juan Carlos à Madrid. C'était la première année que les joueurs étrangers étaient autorisés àjouer la « Coupe du Généralissime », et Cruyff n'avait pas laissé passer l'occasion.
Il est certain cependant que les cinq saisons passées par Cruyff sous le maillot azulgrana ne se sont pas matérialisées par tout ce que l'on espérait en Catalogne : des titres de champion, des coupes européennes. Johan répond à cela qu'un homme n'a jamais fait une équipe, que des erreurs ont été commises dans le recrutement, et que des circonstances extérieures ont peut-être empêché Barcelone d'être sacré plus souvent. C'est ce que pensent eux-mêmes les Catalans, troublés par le nombre de cartons jaunes et de suspensions « décernés » à Cruyff aux moments les plus importants de chaque saison. En 1976-1977, un arbitre prétendit avoir été insulté par Cruyff: il l'expulsa, Johan fut suspendu pendant trois matches et Barcelone perdit le titre. Le club catalan, outré — Cruyff a toujours prétendu qu'il s'était adressé à Neeskens en hollandais — attaqua la Fédération devant la justice civile. L'affaire n'est toujours pas tranchée. Il faut connaître le football espagnol, ses influences occultes, la guerre Madrid-Barcelone sur les terrains et en coulisses, ses provocations pour comprendre ce que les Catalans veulent dire, ce que Johan lui-même veut dire quand il explique le caractère difficile qu'on lui prête par ces paroles : « Je n'ai jamais eu de problèmes avec quiconque en Espagne, sauf avec les arbitres. Je me suis souvent heurté à eux parce que je pense qu'ils sont manipulés. »
Si Barcelone a toujours échoué, durant l'ère Cruyff, en compétitions européennes, ce n'est pas non plus la faute de Johan. La preuve en fut administrée, la saison dernière encore, lorsque le meneur de jeu du Barça retourna endosser la tunique orange et fit une démonstration éblouissante de ses possibilités intactes, marquant des buts capitaux contre l'Irlande du Nord et contre la Belgique à Anvers, dirigeant son équipe de main de maître, terrassant presque à lui seul l'adversaire héréditaire belge au cours de deux rencontres acharnées et stupéfiant le public de Wembley à l'occasion d'un Angleterre-Hollande historique pour les Néerlandais victorieux. Dans ces occasions-là, on revit le grand Cruyff des Coupes d'Europe d'Ajax et des chevauchées fantastiques du W.M. 1974. le Cruyff irrésistible aux accélérations meurtrières, aux frappes instantanées, au regard d'aigle, planant sur le jeu et commandant la manoeuvre comme le faisait le divin chauve Di Stefano. Jusqu'au bout, la Fédération hollandaise, la Hollande tout entière -- Johan reçut plus de 100000 lettres lui demandant d'aller en Argentine — tentèrent de faire revenir Cruyff sur sa décision de retraite. Il n'en démordit pas. « Certains ont compris que j'étais un homme libre et donc maître de mes décisions. D'autres ne l'ont pas admis et m'en ont voulu. On ne peut jamais satisfaire tout le monde. Alors, encore vaut-il mieux faire ce qu'il y a de bien à ses propres yeux ! » A 31 ans, Johan le Magnifique remballe donc son talent et ses idées espiègles...
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