Sunday, February 26, 2012

P.L. 2011 2012 "The North London Derby" Arsenal Tottenham

26 February 2012
Emirates Stadium,
London
Referee: M. Dean  
Attendance: 60106 

  Arsene Wenger est indiscutablement l'homme qui a redonné ses lettres de noblesse à Arsenal, tant dans le jeu qu'en matière de palmarès. Noblesse et identité. Mais les temps où l'Alsacien aimait s'entourer de «vainqueurs» semblent révolus. Ceux des succès aussi. Depuis 2005 (la Cup), aucun titre. Les propriétaires ont changé. La donne aussi. 

 En 2012, les supporters d'Arsenal ont gommé l'une des dates favorites de leur calendrier, celle de la Saint-Totteringham , une fête mobile, souvent célébrée au début du printemps, qui marquait le moment auquel Tottenham ne pouvait plus dépasser les Gunners au classement du Championnat. La dynamique a changé. Si les Spurs l'emportaient dimanche, Arsenal compterait treize points de retard sur une équipe qui, depuis l'arrivée d'Arsène Wenger (1996), n'a jamais fini devant les Gunners. Une équipe qui leur a ravi, aussi, le manteau du beautifiilgame. Pendant qu'Arsenal luttait en vain pour conserver Samir Nasri et Cesc Fabregas, Tottenham refusait de céder à la pression de Chelsea et s'accrochait à Luka Modric. La dernière victoire en Premier League des Gunners sur leurs ennemis jurés remonte aujourd'hui à octobre 2009 (un nul et trois défaites depuis). 

 Cette série doit impérativement en rester là, sous peine de provoquer une rébellion ouverte dans les tribunes. Les signes avant-coureurs ne manquent pas. L'assemblée générale du Arsenal Supporters Trust, lundi soir, fut mouvementée. Car beaucoup des fans, qui paient plus de 1000 € pour leur abonnement annuel, ne sont pas loin de partager l'opinion de Roy Keane, selon qui il s'agit de « la pire équipe d'Arsenal [qu'il ait] jamais vue». Et cela, pile au moment où Tottenham flambe comme jamais depuis plus de vingt ans.  On en revient toujours à ce maudit mercato estival, qui vit Arsenal se réveiller à la vingt-cinquième heure, trop tard pour empêcher une entame de saison catastrophique : quatre points sur quinze lors des cinq premières journées. Si, en termes de trophées, la saison des Gunners s'est achevée avec la défaite à Sunderland en Cup le week-end passé (encore qu'Arsène Wenger continue d'appeler la quatrième place de la Premier League « un trophée »), août avait marqué le début de la fin. Que dire de la venue du Coréen Park et de l'emprunt de Yossi Benayoun à Chelsea (temps de jeu cumulé en Championnat: 273 minutes)? 

 On dit, depuis longtemps, que Wenger dispose d'un trésor de guerre se chiffrant en dizaines de millions. Un mirage. Car le cinquième club le plus riche du monde , qu'on assure le mieux géré d'Europe avec le Bayern, devient Harpagon quand il s'agit de mettre la main au portefeuille. Depuis le déménagement à l'Emirates (2006), le solde (positif) d'activité des transferts avoisine les 44 M€. Il était jusque-là largement négatif (- 86 M€), preuve que Wenger sait (savait?) dépenser. Pour l'actionnaire majoritaire, Stan Kroenke, Arsenal est devenu une pompe à fric comme le sont ses franchises US en NBA (Denver Nuggets), NHL (Colorado Avalanche) et NFL (St Louis Rams). Il valorise d'abord le passé du club plutôt que de construire son futur. Son but : le marketing et les finances. De quoi expliquer la phénoménale prime de bons résultats (1 M€) du directeur exécutif, Ivan Gazidis. Wenger, par loyauté envers un conseil d'administration qui lui donna les pleins pouvoirs, ne tait pas certains griefs. David Dein, son ami, n'est plus là. Danny Fiszman non plus. En lieu et place des serviteurs de l'Arsenal historique, des technocrates importés des États-Unis qui cherchent à maximiser la marque du club, pour parler comme eux, et dont la cote dans le microcosme du football n'est pas flatteuse. « Si Arsenal a loupé Mata et Cazorla, qui étaient d'accord pour venir, nous a confié un agent bien informé, c'est parce que leurs négociateurs ne comprennent rien au foot. » Ce « board » d'Arsenal qui, via une fuite dont le Daily Mirror a bénéficié, a fait savoir que  Wenger conservait son soutien « pour les deux saisons à venir». Discrètement.

  Il y a seize ans de cela, ses méthodes étaient révolutionnaires. Mais, à la différence d'Alex Ferguson, qui a renouvelé son staff tous les deux ou trois ans, Wenger est resté fidèle à sa garde rapprochée : Boro Primorac et Pat Rice sur le terrain d'entraînement, Steve Rowley et ses scouts dans le domaine de la détection. Quand les trophées ne sont pas au bout, on y voit logiquement un début de sclérose. Wenger, devenu une cible, a la noblesse de défendre ceux à qui il fait confiance, son staff médical compris, alors que, saison après saison, son équipe est victime d'accidents musculaires dont la fréquence ne surprend plus. Samedi dernier, à Sunderland, trois joueurs (Coquelin, Ramsey et Squillaci) ont dû sortir du terrain pour cette raison avant l'heure de jeu.

 Jack Wilshere, l'héritier de Fabregas, n'a pas joué une seule minute en 2011-12. Il ne s'agit plus d'une malédiction : les dés n'atterrissent pas constamment sur le double six par hasard. Arsenal vit maintenant au quotidien avec la crainte de voir ses meilleurs joueurs s'en aller. Le contrat de Robin van Persie expire en juin 2013, comme celui de Théo Walcott. Autrefois, quand Arsenal vendait, on craignait pour les acheteurs. Aujourd'hui, on craint pour Arsenal. Et pour Wenger, qui ne mérite certainement pas des claques comme celle subie à Milan, qui « restera avec moi jusqu'au dernier jour de ma vie»dixit l'intéressé. « Je m'en irai le jour où je sentirai que je n'apporte plus rien», nous confia-t-il il y a quelques années. Nous n'en sommes pas là encore, même si la douleur est réelle, et si la motivation du manager est remise en question comme jamais auparavant. Battre Tottenham, d'abord. Hier, une habitude, aujourd'hui, un défi.
 

Codec H264, Mkv
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