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Thursday, March 8, 2012

Uefa Cup 1980 1981 St Etienne Ipswich Town

Quarter Final, First Leg
4 March 1981
Geoffroy Guichard,
St Etienne
Attendance 36 919

  Les clubs français ne sont pas les seuls à faire la course pour la victoire finale, loin s'en faut. Parmi les vaillants et les musclés, on en remarque surtout un capable de tout renverser: Ipswich, ex-champion d'Angleterre, candidat à quatre couronnes, du titre anglais à la Coupe de l'U.E.F.A. en passant par la «Cup» d'Angleterre et la Coupe de la League. Pierre Garonnaire s'est précipité pour la voir à l'œuvre dès le tirage au sort des quarts de finale. Il en est revenu à la fois séduit et épouvanté: «C'est un nouvel Ajax, capable de défendre et d'attaquer à cinq ou à six, sans jamais faiblir». On a pris Garonnaire pour un gentil illuminé ou pour un malin désireux de motiver les Verts. Et on a attendu la venue de ces « Ipswichiens » précédés d'une réputation si flatteuse, tout en remarquant que, lors des trois tours précédents, ils n'ont pas gagné une seule fois à l'extérieur contre Aris Salonique (5-1, 1-3), Bohemians Prague (3-0, 0-2) et Widzew Lodz (5-0, 0-1).

La veille du 4 mars 1981, Robert Herbin ne cache pas l'estime dans laquelle il tient, lui aussi, l'équipe d'Ipswich mais il confirme la confiance qu'il a dans le Saint-Etienne nouveau «dix fois plus solide en défense, mieux équilibré au milieu de terrain et surtout mieux rôdé, plus consistant ». Il redit aussi que « la clé du match résidera dans notre volonté et dans notre faculté de traiter d'égal à égal avec les Anglais sur le plan athlétique». À propos d'Ipswich, Herbin décrit ainsi son jeu: «C'est une équipe de toute première valeur que je compare au grand Ajax, ou au Liverpool qui nous élimina il y a quelques années, voire au meilleur Hambourg. Formation très solidaire, très soudée, très dynamique, comportant de bons techniciens supérieurement armés sur le plan athlétique. C'est une équipe pratiquant un football assez britannique dans la phase terminale, mais préparant son jeu offensif d'une manière plus continentale. Il est certain que l'influence des deux joueurs hollandais, Thijssen et Muhren, y est pourquelque chose. L'équipe sait se regrouper et faire bloc de façon homogène quand l'adversaire est menaçant, ne laissant alors que deux hommes devant, Mariner et Brazil, mais devient très redoutable, dès que le ballon a été récupéré, par la clairvoyance, l'habileté de ses deux demis hollandais, par l'efficacité de Wark, le buteur, qui est en fait un quatrième attaquant, et par la mobilité constante de ses avants de pointe : Gates, Mariner et Brazil. C'est d'ailleurs cette efficacité offensive répartie sur plusieurs joueurs qui constitue le point fort d'Ipswich. 

On est tout de même rassuré quand, après un quart d'heure de jeu à Geoffroy-Guichard (stade plein, évidemment: 36919 spectateurs) et après quelques fantaisies des « Ipswichiens » (percées de Gates et Muhren), une action superbe donne l'avantage aux Verts : balle donnée de la gauche par Zanon, tête de Rep au milieu des défenseurs anglais (16e, 1-0). Cet avantage n'est malheureusement qu'illusoire car les Anglais font la loi sur le terrain par leur jeu court et précis, leurs actions de préparation en triangle avec trois joueurs, les « promenades » de leurs deux avants de pointe Mariner et Brazil surtout le front de l'attaque, et leur adaptation quasi magique au terrain lourd et aux rebonds inattendus du ballon. Cette supériorité globale est, en outre, accentuée par le marquage de zone trop lâche des défenseurs stéphanois et par des fautes de placement sur les centres aériens ou les débordements par les ailes des Anglais. A la 28e minute par exemple, Castaneda hésite à sortir au-delà de son deuxième poteau et permet à Mariner de récolter de la tête une transversale de Muhren (1-1). Puis, après qu'un but a été refusé à Rep pour hors-jeu (31e) et que Platini a tiré au ras d'un poteau (44e), c'est l'exécution des Verts : balle récupérée en retrait par Muhren, qui frappe un poteau avant de rentrer (47e) ; centre de Brazil, tir de Butcher repoussé par Castaneda, reprise victorieuse de Mariner (58e) ; centre de Butcher, ballon frappé de la tête par Wark (77e), poteau et but. 4-1 pour Ipswich, et un stade fort décontenancé. «C'est la réplique de notre match à Hambourg, constate Herbin. Mais à l'envers, malheureusement ! » « Pour battre ces Anglais, il aurait fallu un très grand Saint-Etienne, ce qui n'a pas été le cas», regrette Roger Rocher. « Inadmissible, rage Lopez. Quand on perd 2-1 sur son terrain et qu'on voit la qualification compromise, on serre le résultat et on essaye de faire 2-2 en pensant au match-retour. »

Le match-retour, il n'y en a pas, ou guère, dans les esprits. Les Verts jouent cependant un bon match à Ipswich, reviennent à 1-1 à dix minutes de la fin (Zimako, 80e après Butcher, 46e) et se font abattre 3-1 dans la dernière ligne droite (Wark, 82e sur penalty ; Mariner, 90e). Ipswich est alors l'une des meilleures équipes d'Europe, sinon la meilleure, pratiquement invincible. Mais elle joue trop, au rythme de trois, voire quatre matches par semaine. Elle perd ainsi d'un cheveu, d'un zéphir, la Coupe de la League, puis la Cup, puis le championnat auquel elle tenait tant. Va-t-elle tout perdre, comme Arsenal, en 1980 ? En demi-finale, contre l'adversaire le plus redoutable restant en lice - le Cologne de Rinus Michels et de Tony Woodcock- Ipswich trouve suffisamment de ressources pour gagner deux fois 1-0 : but de Wark (34') en Angleterre, but de Butcher (64e) en R.F.A. La finale est là, qu'il faudra gagner «si nous voulons rappeler aux Anglais que nous étions, cette saison-ci, la meilleure équipe du pays» (dixit Robson, manager d'Ipswich). Ils la gagneront.



'We have demolished a good side with one of the best victories anyone has achieved in Europe in the past 10 years,' 
 said the future England manager after his team had trounced French side St Etienne 4-1 away in the first leg of their Uefa Cup quarter-final.



St Etienne : Castaneda - Battiston, Gardon, Lopez, Zanon - Janvion, Larios,
Platini - Paganelli, Roussey (Zimako, 55e), Rep
Coach : Robert Herbin
Goals Rep (16e)
Mariner (28e and 58e) Muhren (47e) Wark (77e)



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 Review:
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Caps


Monday, February 27, 2012

European Cup 1975 1976 Dynamo Kiev St Etienne

Quarter Final,
First Leg
3 march 1976 
Simferopol ,
Kiev
Attendance 40.000
   
 Les champions de France ont réussit l'un des plus beaux coups de main de leur carrière européenne en éliminant le terrible, le redouté, le diabolique Dynamo Kiev de Blokhine. L'affaire ne s'est pas faite aisément et il a fallu, une nouvelle fois, que Saint-Etienne sorte tout l'arsenal de sa ferveur pour réussir là où le Bayern avait échoué à l'automne. Quand vient l'heure du match aller, le 3 mars 1976, en terre soviétique, il ne manque pas un bouton de guêtre à l'organisation stéphanoise. Jamais un affrontement européen n'a été préparé aussi minutieusement. Pierre Garonnaire, le « grand intendant » du club a promené sa caméra en Yougoslavie, à Cologne et ailleurs pour espionner Dynamo Kiev en matches amicaux. Tous les joueurs ont pris l'avion pour Nantes le 24 février afin d'observer à l'oeil nu leurs impressionnants adversaires. Et l'élimination de l'A.S.S.E. en trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France a libéré à tel point son calendrier que neuf jours pleins ont pu être consacrés à la préparation du match-aller contre le champion d'U.R.S.S.

Les Stéphanois pourtant, ne savent pas très bien où ils vont. Dynamo Kiev n'a joué que sept matches amicaux en deux mois (le championnat d'U.R.S.S. étant interrompu par l'hiver) et n'a jamais montré son véritable visage au cours de ces rencontres sans signification. Quelle est exactement la condition physique des joueurs soviétiques ? Oleg Blokhine et Onitchenko, les deux terreurs, sont-ils complètement rétablis et compétitifs ?
Ce que l'on sait, c'est que Dynamo Kiev ne ressemble à aucune des équipes soviétiques vues précédemment. Aux anciennes et traditionnelles vertus du football d'U.R.S.S. (condition et activité physiques parfaites, frappe de balle, simplicité de gestes), Dynamo a ajouté une finesse technique, une vivacité, une fantaisie très inattendues, confiant même à deux ou trois individualités exceptionnelles le soin d'enrichir la collectivité. On retrouve en fait dans cette équipe le caractère spontané et enjoué des Ukrainiens, véritables méridionaux de l'immense territoire soviétique, aimant jouer et s'amuser.


Mais ce qui frappe encore plus quand on regarde Dynamo, c'est son style de jeu original basé sur trois ou quatre idées-forces : le regroupement constant autour du porteur du ballon, la progression en triangle, les courses en profondeur des joueurs venus de l'arrière, les longs renversements latéraux qui épuisent les défenseurs adverses. Dynamo ressemble à un chat observant sa proie prise au piège : patte de velours au milieu du terrain, la balle allant et venant avec une grande sûreté technique ; coups de griffe portés à la vitesse de l'éclair par de remarquables tirs à distance ou par des jaillissements d'Onitchenko ou Blokhine. Blokhine, c'est la superstar de Dynamo Kiev, l'Ukrainien volant, l'ailier gauche des temps modernes, l'idole de toutes les Russies. Jeune cheval qui s'ébroue avec des mouvements de crinière blonde, il a du pur-sang l'allure, la vitesse et le goût des grands espaces. Une sorte de Cruyff plus athlétique qui pourrait courir le cent mètres en moins de dix secondes cinq dizièmes avec six mois de préparation spécifique. Heureusement pour le football, Blokhine a préféré le ballon rond à la cendrée des pistes. Il n'a pas perdu au change d'ailleurs en devenant le premier grand sportif d'U.R.S.S. à bénéficier du Star-system occidental. Sa voiture Volga Sport dernier modèle (5 millions d'A.F.) provoque remous et curiosité sur son passage dans les rues de Kiev.

En contribuant personnellement à battre le Bayern dans la Super-Coupe, Blokhine a conquis l'Europe au point d'obtenir, treize ans après le fameux Lev Yachine, le Ballon d'or européen de France-Football 1975 . Beckenbauer a dit de lui : « Nous n'avons jamais joué contre un attaquant aussi doué dans tous les domaines. » Le danger numéro un pour Saint-Etienne, c'est donc Blokhine. Pour tenter de le neutraliser, Robert Herbin a fait appel à son Kamikaze de service, à l'homme des missions impossibles, à sa panthère des îles : Gérard Janvion, pour vous servir. Gérard, en vitesse pure, est le plus rapide des Stéphanois. Sa détente, sa souplesse, sa dureté (dans le bon sens du terme) en font un arriére redoutable qui ne doute de rien et surtout pas de lui-même. Après avoir vu Blokhine en action à Nantes, Janvion a déclaré de manière péremptoire : « Jusqu'alors, il me faisait peur. Maintenant, il ne m'impressionne plus. Il est sans doute plus rapide que moi mais ma rapidité d'intervention le gênera dans ses contrôles de balles. » Dynamo Kiev joue de manière remarquable. Montant vite sur le porteur français du ballon, comme au rugby, les joueurs soviétiques écrasent au bulldozer les velléités stéphanoises. Larqué en personne est broyé par la machine. Il n'est pas le seul. A la 21e minute, sur un corner de Matvienko, Curkovic repousse du poing le ballon aux vingt mètres, juste dans l'axe de son but. La punition vient aussitôt d'une sensationnelle reprise de volée de Konkov : le ballon, effleuré par Bathenay, trompe le gardien stéphanois.

Le ton monte évidemment. Les champions de France se battent généreusement mais la défaillance technique de l'équipe au niveau des dribbles, des contrôles et des passes, rend leur tâche surhumaine. Les demis stéphanois ne trouvent pas leurs distances au point que Larqué, dégageant en corner, ouvre le front de Farison d'un malheureux coup de godasse. On voit alors Curkovic et Larqué s'invectiver méchamment, preuve que la sérénité n'est pas au rendez-vous. Les Soviétiques profitent de la situation mais pas autant qu'on pourrait le craindre. Sur un coup franc de Veremejev renvoyé par le mur stéphanois (54e minute), Blokhine porte le score à 2—0. Curkovic a semblé mal placé mais c'est lui qui, grâce à quelques audacieux plongeons, va maintenir l'écart à ce niveau raisonnable. Devant, Rocheteau subit un traitement de choc au point que Herbin, lèvres pincées, déclare à la conférence de presse : « Je regrette que Dynamo ait versé dans un excès de virilité. » L'agressivité du coach surprend. 0—2, ce n'est pas la mort, mais devant une équipe comme Dynamo Kiev, cela semble irrémédiable. Le style de jeu de l'équipe soviétique ne convient-il pas à merveille au genre de match qu'il faudra jouer à Saint-Etienne, pour préserver l'avantage pris à Simféropol ? Curkovic ne dit-il pas : « Kiev est Tinter nouvelle version. Beaucoup de points communs unissent ces deux équipes : Blokhine c'est Jaïr, Mazzola c'est Burjak, Corso c'est Kolotov. C'est la même défense de fer, la même intensité au milieu du terrain. Mais Kiev joue dix fois plus vite que l'inter des grandes années. Voilà la différence. »

France-Soir souligne durement la mauvaise option de Saint-Etienne en Crimée : « L'initiative fut soviétique à Simféropol. Car les Stéphanois en décidèrent ainsi. Ils abandonnèrent le ballon, et le terrain, à Dynamo Kiev. Ils se contentèrent d'une position de repli, d'un football d'attente inhabituel. Saint-Etienne a présenté un visage nouveau, presque insolite... Saint-Etienne a oublié pour une soirée sa personnalité. Saint-Etienne est tombé, cette fois, dans l'erreur. » Et France-Soir ajoute : « Il reste quinze jours à Saint-Etienne. Pour préparer l'impossible... Car une nouvelle fois Saint-Etienne aura rendez-vous avec l'exploit à Geoffroy-Guichard, son stade miracle. » Les frères Revelli ne sont pas d'accord avec l'analyse faite. Hervé dit : « Si nous avions joué, la fleur au fusil, comme d'habitude, nous aurions encaissé trois ou quatre buts. Nous pouvons nous qualifier au match retour. » Patrick ajoute : « Les Russes sont comme on les attendait, très forts, fébriles aussi dès qu'on les presse. Il y a eu des trois contre trois où ils ne brillaient pas. Défense centrale couci-couça. C'est par là qu'il faudra passer. Un vrai pressing comme on sait les faire. Ce sera moins dur que Split. » En effet, éliminer les champions soviétiques de Kiev, l'équipe qui a dominé et terrassé le Bayern de Munich lors de la finale 1975 de la Super Coupe, et super favoris de la compétition grâce au génial Blokhine ( ballon d'or 1975 ), paraîssait aux yeux de tous comme une tâche insurmontable. "On ne pouvait pas tomber plus mal"  ronchonne d'ailleurs Hervé Revelli.



Buts: 

Bathenay (21ème csc).Blokhine (55ème) pour Kiev.
Dynamo Kiev : Rudakov - Trochkine, Zuinguinstsev, Fomienko, Rechko, Konkov, Kolotov, Vieremiejev - Onitchenko, Burjak, Blokhine.
ASSE : Curkovic - Janvion ( puis Repellini, 75e), Piazza, Lopez, Farison - Larqué, Bathenay, Synaeghel - Rocheteau, H.Revelli, P.Revelli ( puis Schaer, 75e)

 


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