Day 2
27 September 2011
Stade Gerland,
Lyon
Gerland devrait être aux trois quarts plein ce soir parce qu'il y a plus gla-mour, pour un premier match européen à domicile, qu'affronter le champion de Croatie, de retour en Ligue des champions après douze ans d'absence et dont le budget est six fois inférieur à celui de Lyon. Avant de prendre la navette vers Madrid pour la traditionnelle visite au Real (18 octobre), c'est pourtant cette partie contre le Dinamo Zagreb qu'il faut gagner. Histoire que le nul obtenu à l'Ajax Amsterdam lors de la 1e journée ne soit pas seulement un bon résultat dans les discours d'après match. Histoire, en fait, d'assumer un statut de favori pour la qualification en huitièmes de finale - derrière le Real - légitime au regard de l'expérience européenne de l'OL, comme de sa santé actuelle.
Aujourd'hui, c'est à peine si l'on se souvient que Lyon a préparé sa saison en parlant humilité et rigueur économique, presque des gros mots dans le foot de haut niveau. Il flotte autour du club un tel climat de sérénité que c'en est presque suspect maïs, bien qu'il débute dans la profession, on peut faire confiance à Rémi Garde pour tempérer tout emballement. C'est tentant, pourtant : alors qu'il y a un an, à la même époque, l'OL oubliait une partie de ses tourments quotidiens (18e du Championnat après sept journées) en cueillant à l'Hapoël Tel-Aviv (3-1} sa deuxième victoire en autant de matches, il envisage cette fois la Ligue des champions comme un prolongement de ses bonheurs domestiques. Lyon partage la tète de la L 1 avec le Paris-Saint-Germain , après une démonstration de force contre Bordeaux samedi pour laquelle il serait bon de ne pas avoir la memoire selective. blesse des Girondins a donné une très mauvaise idée de ce qui attend l'OL ce soir en termes d'intensité, de rythme et d'envie, bref, de tout ce qui permet d'exister sur la scène européenne. « Je suis très, très vigilant, tempérait Garde hier.
La période est bonne mais elle t'était également avant Caen (0-1 mercredi dernier, 1re défaite de la saison). Cela ne suffit pas à gagner des matches. » Si Lyon n'a remporté aucun de ses six derniers matches en Ligue des champions, il reste invaincu à Gerland depuis maintenant un an et affiche tous les signaux d'une équipe en confiance. Les joueurs n'ont plus que le mot collectif à la bouche mais voilà longtemps qu'ils n'avaient plus été aussi nombreux à être décisifs. Justement, suspendu contre Bordeaux, Hugo Lloris fait son retour dans le but lyonnais. La valeur incertaine d'un Championnat croate qu'il domine après neuf journées rend délicate l'éva luation du Dinamo Zagreb, qui occuperait peut-être le milieu de tableau de la L 1. Face au club formateurde Dejan Lovren, entraîné la saison dernière par Vahid Halihod-zic et battu de peu par le Real lors de la Ve journée (0-1), Lyon s'attend à trouver quelques espaces. Sinon, il peut toujours, même en l'absence de Lisandro, s'en remettre à des éclairs individuels. Au hasard ? Une passe de Bastos, un but de Gomis. Mais c'est vraiment au hasard.
Face au Lokomotiva Zagreb , le Dinamo a gagné la huitième de ses neuf premières rencontres de Championnat. Une victoire pas tout à fait anecdotique, si on y regarde de plus près. Le Lokomotiva n'est autre que la filiale du Dinamo Zagreb, lequel lui prête une bonne douzaine d'éléments. Cela suscite des rancœurs, des accusations de malhonnêteté, aussi, de la part de l'Hajduk Split, le grand rival du Dinamo. Quoi qu'il en soit, ce dernier survole le Championnat croate depuis la fin des années 1990. Vainqueur des six dernières éditions, il enchaîne les records (92 points sur 99 possibles en 2006-2007 ; 588 minutes sans encaisser de but entre le 23 juillet et le 10 septembre 2011). « C'est une équipe qui a un bon collectif, pas mal de maturité, relève son ancien entraîneur, Vahid Halilhodzic . Vous allez voir, ce ne sera pss facile pour Lyon. Zagreb n'a aucune pression, aucun complexe. Une surprise est possible. »
Depuis sa victoire en Coupe des Villes de foires (1967), le Dinamo n'a pas réussi grand-chose de notable sur la scène européenne. Son budget (25 M€), le plus élevé de Croatie, reste six fois inférieur à celui de Lyon. Mais son effectif mérite le coup d'œil. « Il y a un amalgame très prometteur entre les jeunes le gardien Kelava, le défenseur Vrsaljko, le milieu Badelj et les anciens Simunic, Biscan, juge Halilhodzic. Sans oublier le meneur de jeu Mateo Kovadc, un gamin que j'ai lancé à l'âge de seize ans, la saison dernière. C'est un bijou. Il va devenir un très grand joueur. » À ceux-là s'ajoute le milieu offensif brésilien Sammir (24 ans), trapu et plutôt adroit dans sa conduite de balle. Une conjonction de talents suffisante pour gêner l'OL ? « J'ai parlé à Dejan Lovren en équipe nationale, raconte le capitaine Milan Badelj . Il est persuadé qu'ils vont s'imposer. Moi, je suis certain du contraire. »
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Gerland devrait être aux trois quarts plein ce soir parce qu'il y a plus gla-mour, pour un premier match européen à domicile, qu'affronter le champion de Croatie, de retour en Ligue des champions après douze ans d'absence et dont le budget est six fois inférieur à celui de Lyon. Avant de prendre la navette vers Madrid pour la traditionnelle visite au Real (18 octobre), c'est pourtant cette partie contre le Dinamo Zagreb qu'il faut gagner. Histoire que le nul obtenu à l'Ajax Amsterdam lors de la 1e journée ne soit pas seulement un bon résultat dans les discours d'après match. Histoire, en fait, d'assumer un statut de favori pour la qualification en huitièmes de finale - derrière le Real - légitime au regard de l'expérience européenne de l'OL, comme de sa santé actuelle.
Aujourd'hui, c'est à peine si l'on se souvient que Lyon a préparé sa saison en parlant humilité et rigueur économique, presque des gros mots dans le foot de haut niveau. Il flotte autour du club un tel climat de sérénité que c'en est presque suspect maïs, bien qu'il débute dans la profession, on peut faire confiance à Rémi Garde pour tempérer tout emballement. C'est tentant, pourtant : alors qu'il y a un an, à la même époque, l'OL oubliait une partie de ses tourments quotidiens (18e du Championnat après sept journées) en cueillant à l'Hapoël Tel-Aviv (3-1} sa deuxième victoire en autant de matches, il envisage cette fois la Ligue des champions comme un prolongement de ses bonheurs domestiques. Lyon partage la tète de la L 1 avec le Paris-Saint-Germain , après une démonstration de force contre Bordeaux samedi pour laquelle il serait bon de ne pas avoir la memoire selective. blesse des Girondins a donné une très mauvaise idée de ce qui attend l'OL ce soir en termes d'intensité, de rythme et d'envie, bref, de tout ce qui permet d'exister sur la scène européenne. « Je suis très, très vigilant, tempérait Garde hier.
La période est bonne mais elle t'était également avant Caen (0-1 mercredi dernier, 1re défaite de la saison). Cela ne suffit pas à gagner des matches. » Si Lyon n'a remporté aucun de ses six derniers matches en Ligue des champions, il reste invaincu à Gerland depuis maintenant un an et affiche tous les signaux d'une équipe en confiance. Les joueurs n'ont plus que le mot collectif à la bouche mais voilà longtemps qu'ils n'avaient plus été aussi nombreux à être décisifs. Justement, suspendu contre Bordeaux, Hugo Lloris fait son retour dans le but lyonnais. La valeur incertaine d'un Championnat croate qu'il domine après neuf journées rend délicate l'éva luation du Dinamo Zagreb, qui occuperait peut-être le milieu de tableau de la L 1. Face au club formateurde Dejan Lovren, entraîné la saison dernière par Vahid Halihod-zic et battu de peu par le Real lors de la Ve journée (0-1), Lyon s'attend à trouver quelques espaces. Sinon, il peut toujours, même en l'absence de Lisandro, s'en remettre à des éclairs individuels. Au hasard ? Une passe de Bastos, un but de Gomis. Mais c'est vraiment au hasard.
Face au Lokomotiva Zagreb , le Dinamo a gagné la huitième de ses neuf premières rencontres de Championnat. Une victoire pas tout à fait anecdotique, si on y regarde de plus près. Le Lokomotiva n'est autre que la filiale du Dinamo Zagreb, lequel lui prête une bonne douzaine d'éléments. Cela suscite des rancœurs, des accusations de malhonnêteté, aussi, de la part de l'Hajduk Split, le grand rival du Dinamo. Quoi qu'il en soit, ce dernier survole le Championnat croate depuis la fin des années 1990. Vainqueur des six dernières éditions, il enchaîne les records (92 points sur 99 possibles en 2006-2007 ; 588 minutes sans encaisser de but entre le 23 juillet et le 10 septembre 2011). « C'est une équipe qui a un bon collectif, pas mal de maturité, relève son ancien entraîneur, Vahid Halilhodzic . Vous allez voir, ce ne sera pss facile pour Lyon. Zagreb n'a aucune pression, aucun complexe. Une surprise est possible. »
Depuis sa victoire en Coupe des Villes de foires (1967), le Dinamo n'a pas réussi grand-chose de notable sur la scène européenne. Son budget (25 M€), le plus élevé de Croatie, reste six fois inférieur à celui de Lyon. Mais son effectif mérite le coup d'œil. « Il y a un amalgame très prometteur entre les jeunes le gardien Kelava, le défenseur Vrsaljko, le milieu Badelj et les anciens Simunic, Biscan, juge Halilhodzic. Sans oublier le meneur de jeu Mateo Kovadc, un gamin que j'ai lancé à l'âge de seize ans, la saison dernière. C'est un bijou. Il va devenir un très grand joueur. » À ceux-là s'ajoute le milieu offensif brésilien Sammir (24 ans), trapu et plutôt adroit dans sa conduite de balle. Une conjonction de talents suffisante pour gêner l'OL ? « J'ai parlé à Dejan Lovren en équipe nationale, raconte le capitaine Milan Badelj . Il est persuadé qu'ils vont s'imposer. Moi, je suis certain du contraire. »
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